Chapitre quatre du Journal de Maia - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Il fait beau temps aujourd’hui. Nous avons bien progressé environ 18 miles au total. Nous avons trouvé un peu d’herbe pour les chevaux pendant environ 15 miles, mais nous avons continué, jusqu’à ce qu’on arrive au « Snack River », où nous avons campé pour la nuit. Mon grand frère, James, dit qu’il pense qu’on a seulement un mois de plus pour y aller, si nous continuons a avoir beau temps et pas un de plus. Mais je sais qu’un violent orage va venir sur notre chemin, ce qui va nous mettre en retard d’au moins une semaine avant que la route soit sans danger pour que nous puissions passer.
J’essaye de rester positive mais ça a été une journée longue, triste et laborieuse. Presque chaque jour, quelque chose arrive pour défier notre foi. La mort apparaît (emportant enfants, adultes , bétail, tout ce qu’elle veut) et le danger plane bien derrière elle. Il y a des indiens mais aussi des terrains traîtres, nous devons constamment prier pour que nos chariots ne se retourne pas (le nôtre l’a déjà fait une fois, même si je savais ce qui allait se passer avant que ça arrive, je n’ai rien peu faire de plus pour l’arrêter) ou que le fort courant de la rivière ne balaye pas nos affaires. Mais le pire c’est quand la fille de Mr et Mme Miller, Rebecca, est morte du choléra la semaine dernière ça a choqué tout le monde, et moi tout particulièrement.
Beaucoup de gens (plus que je souhaite compter) ont été pris devant nous le long du trajet. Nous avions des jours où nous devions partir derrière la détresse, mais pas encore mort, pour continuer à avancer.
Et ce qui n’est jamais facile, le départ de Rebecca a été un coup dévastateur. Elle avait un esprit brillant et joyeux. Elle était comme une petite sœur pour moi. Mon frère dit qu’elle lui rappelait lui lorsqu’il avait son age. Peut-être que c’est pour ça que Rebecca et moi sommes devenues si vite des amies. Elle me voyait toujours écrire, garder ce journal et finalement elle a eu le courage de me demander de lui raconter des histoires pour l’aider à trouver le sommeil le soir (les bruits dans le noir, lui parlaient). Elle adorait que mes histoires se passaient toujours dans le futur, au moment où les choses deviendront plus facile et plein d’espoir. Un temps, qui je sais, arrivera … mais hélas pas pour chacun d’entre nous.
Elle m’a fait promettre d’écrire mes histoires une fois que nous aurions fini le voyage. Je lui ai promis, même si je sais que c’est une promesse que je ne pourrais pas tenir. Pas parce que je ne le veux pas, mais parce qu’il n’y aura pas assez de temps. Bientôt, je vais moi aussi partir.