Interview de Summer Glau sur les séries Firefly et The Big Bang Theory, sur ses fans, les conventions et la science-fiction par le site Télé 7 Jours en 2018 - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Angel, Firefly, Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor, The Cape… Peut-on dire que vous êtes la reine de la science-fiction de la télé américaine ?
(Rires) C’est ça ! Ou alors les gros bras ! J’ai eu la chance qu’on me confie des rôles aussi cools et diversifiés. La science-fiction est comme une seconde maison pour moi.
C’est un genre que vous appréciez vous-même en tant que spectatrice ?
On me pose souvent cette question. Dans un sens, j’ai toujours été une fan de science-fiction et de fantastique. Quand j’étais enfant, ma mère nous lisait, à mes sœurs et moi, Le Hobbit et les œuvres de C.S Lewis. Ça a formé mon imagination. Plus tard, quand j’ai commencé à passer des castings à Los Angeles, j’ai réalisé que ce genre offrait aux femmes des rôles puissants et jamais vu ailleurs.
Vous avez joué dans de nombreuses séries à succès. De laquelle vous parle-t-on le plus ?
Ça dépend où je me trouve. A certains endroits, je suis surtout reconnue pour Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor, mais la plupart du temps c’est pour Firefly. Les fans de cette série sont vraiment enthousiastes quand ils me croisent, et ils sont très fidèles.
Vous avez également joué une guest dans The Big Bang Theory. C’était il y a presque 10 ans, mais ça reste l’un des meilleurs épisodes de la série…
J’en garde un très bon souvenir. J’étais très nerveuse avant le tournage, car je n’avais encore jamais joué dans une sitcom avant. C’est une façon de travailler très différente des séries dramatiques. Toute l’équipe avait été adorable avec moi… Et mon trac servait mon personnage, donc c’était parfait !
Il se murmure qu’un reboot de Firefly pourrait voir le jour…
J’ai entendu dire que ça avait été envisagé. Firefly n’a jamais suivi les règles, ne serait-ce que quand le film Serenity a conclu l’intrigue après son annulation, au bout d'une seule saison. Je ne serais donc pas surprise.
Pensez-vous que ce soit une bonne idée ?
Je suis mitigée. Firefly est une série si spéciale pour tellement de personnes que j’ai peur qu’elles soient déçues. D’un autre côté, je constate lors des conventions telles que le Comic Con qu’une nouvelle génération de fans est apparue. Les parents ont fait découvrir les épisodes sur Netflix à leurs enfants, qui en ont eux-mêmes parlé à leurs amis… C’est fantastique !
Si le reboot se fait, seriez-vous partante pour reprendre votre rôle de River ?
Je serai incapable de refuser ! Firefly m’a offert mon premier rôle récurrent. C’est sur cette série que j’ai appris mon métier d’actrice, car quand j’ai été choisie j’étais encore une danseuse professionnelle. Toute l’équipe de tournage m’avait pris sous son aile, c’était comme une famille. Et c’est toujours le cas aujourd’hui.
Peut-on dire que River était une féministe avant l’heure, comme Buffy à la même époque ?
Tout à fait. Je considère qu’être féministe, être une femme forte, c’est affirmer qui l’on est. C’est ce que j’aimais dans le personnage de River, et dans les autres que j’ai eu l’opportunité de jouer plus tard grâce à la science-fiction. Car les femmes y sont leur propre héroïne. J’aime particulièrement la façon dont Joss Whedon (créateur de Buffy contre les vampires et Firefly, ndlr) écrit ses personnages féminins, qui sont pleins de nuances. Elles sont à la fois drôles, vulnérables, fortes, intelligente...
Vous avez retrouvé Nathan Fillion en 2016 dans un épisode de Castle…
Je dis toujours que Nathan est comme le grand frère que je n’ai jamais eu. Parce que j’avais mis ma carrière entre parenthèses quand je suis devenue maman, je n’avais plus travaillé depuis un moment. Mon premier jour de tournage, Nathan s’est amusé à me faire peur dans ma caravane. Donc la première chose que j’ai fait sur le plateau de Castle, c’est hurler (rires). Après on s’est pris dans les bras !
Avez-vous de nouveaux projets ?
Je commence à reprendre le travail, après avoir fait une pause dans ma carrière pour m’occuper de mes deux petites filles. Je tourne le mois prochain dans un nouveau programme de science-fiction. C’est un petit rôle, mais je ne peux pas vous en dire plus…
Vous êtes l’une des invités d’honneur du Comic Con de Paris, qui se tient ce week-end. Vous êtes une habituée de ce genre de festival…
Tout à fait. Il faut savoir que les fans de science-fiction sont très loyaux. Ils suivent votre carrière de rôle en rôle. Je pense que c’est grâce à eux que je continue de travailler. C’est pourquoi je ne manque jamais de les remercier dès que je vais à leur rencontre dans une nouvelle ville. Et j’ai la chance de pouvoir y emmener mes filles et de leur faire vivre ces événements géniaux et complètement fous.
Où vivez-vous aux Etats-Unis ?
Dans mon Texas natal. J’ai vécu de nombreuses années à Los Angeles, mais quand mes filles sont nées, j’ai voulu avoir plus d’espace. Mon mari et moi aimons la campagne, faire pousser nos propres légumes…
Aimez-vous venir en France ?
J’adore ! Je m’installerais à Paris en un clin d’œil si j’en avais l’occasion. C’est une ville magique. Et les Français sont très accueillants.
Interview par Camille Sanson